Vous le savez sans doute : si les ARV de marque navaient pas ete copies
par des fabricants de generiques, particulierement par les industriels
indiens, on ne parlerait meme pas de traitement contre le VIH aux
personnes atteintes dans les pays en developpement.
La competition entre CIPLA, Ranbaxy et les multinationales type Glaxo,
Merck, BMS a fait baisser les prix de 10 000 dollars a 200 pour la moins
chere des combinaisons therapeutiques.
MAIS IL RISQUE DE NE JAMAIS Y AVOIR DE COMPETITION POUR LES TRAITEMENTS DE
SECONDE LIGNE !
Les traitements comme leffavirenz, le tenofovir, le saquinavir ou le
kaletra sont tres chers. Ils sont dautant plus chers quil y a peu de
conccurrence. Le Kaletra et le Tenofovir ne sont pas du tout copies, ils
sont hors de prix. Resultat : Le Tenofovir, recommande en deuxieme
intention, par l'OMS pour elargir l'acces aux traitements, est
inaccessible en Afrique.
Or l'Inde doit se conformer cette annee aux regles de l'OMC qui lui
imposent de voter une loi sur les brevets. Si cette loi est votee, et si
elle est aussi mauvaise qu'elle en a l'air, alors des traitements comme le
COMBIVIR, le TENOFOVIR, l'ATAZANAVIR et meme toutes les nouvelles
combinaisons de traitements plus anciens risquent d'etre brevetes en Inde.
Sils sont brevetes, ceux qui sont deja copies seront retires du marche,
les autres auront la garantie d'un monopole d'au moins 20 ans et sans
doute beaucoup plus, dans LE pays qui produit quasiment TOUS les
generiques actuels d'ARV pour les exporter dans les pays pauvres.
LES PRIX DE CES TRAITEMENTS RISQUENT DE NE JAMAIS BAISSER.
C'est donc une veritable epee de Damocles qui pend au dessus de nos tetes.
En realite une vraie catastrophe sanitaire pour le monde en developpement,
et la promesse dun acces encore plus limite aux traitements
indispensables aux personnes vivant avec le VIH des demain.
Les traitements contre le sida sont menaces, mais aussi bien les
traitements contre le cancer, le cholesterol, le diabete et la
tuberculose.
L'affaire se joue a partir du 26 fevrier : ce jour-la le Parlement Indien
va debattre de cette loi. Il discutera sur la base dune « ordonnance »
quil a deja redigee (un texte legal qui ne vaut que six mois) qui a ete
directement dictee au ministre de l'industrie indien par les geants de la
pharmacie et qui est donc le pire texte que l'on puisse avoir : pire que
ce que l'OMC exige, ce qu'on appelle une loi TRIPS +. Cette ordonnance, le
parlement peut la ratifier, ou la rejeter pour discuter sur dautres
bases.
Il est encore temps pour se mobiliser. Les activistes indiens sont
actuellement en train de preparer une grande campagne internationale pour
appeler au renfort toutes les personnes et tous les groupes concernes par
la sante dans le monde.
Nous vous tiendrons au courant des nouvelles avancees. Si vous souhaitez
en savoir plus, n'hesitez pas a nous solliciter.
Marie de Cenival
Programmes Internationnaux
SIDACTION
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